Divorcés… Mais toujours parents !

Les adultes divorçants ont parfois tendance à l’oublier mais l’épicentre de leur séparation est loin de leur nombril et de leur peine à s’émanciper individuellement au sein de leur couple et de leur foyer. Leurs enfants, au contraire, vivent la séparation dans l’œil du cyclone et, malgré leurs demandes d’attention sans cesse renouvelées, semblent ne pas trouver autre chose que de la gestion des contingences quotidiennes.

Apprendre à se décentrer

Peut-être est-ce notre civilisation moderne qui veut ça. En quête de réalisation personnelle, nous perdons en empathie. La chose se constate partout, au travail comme à la ville, dans nos relations avec les collègues, les amis ou les étrangers à notre cercle proche. Il est vrai qu’autrefois, les relations s’inscrivaient sur la durée. Aujourd’hui, dans un monde épris de frénésie constante, les contacts se multiplient mais peu s’approfondissent réellement… Jusqu’à une nouvelle conception du couple, qui suit le même mouvement.

On aurait pu penser que cette façon de concevoir le monde et la vie nous entourant trouverait ses limites au seuil du domicile mais il faut penser que non si l’on en croit les témoignages de nombre d’enfants de divorcés, constatant bien trop souvent ce qu’ils qualifient d’égoïsme chez leurs parents respectifs. Pourtant, les médiateurs et autres psychothérapeutes spécialisés sur la question prônent la même approche ; une décentration de soi, une capacité à mettre de côté son intérêt personnel pour embrasser les besoins de leurs enfants.

Les nouvelles nouveautés du divorce en France

Parmi les nouveautés mise en œuvre en 2025 concernant les procédures de divorce, apparaissent des termes bien plus centrés sur l’humain et la psychologie que sur l’administratif pur. Ainsi, que l’on opte pour un divorce par consentement mutuel ou une procédure contentieuse, le législateur suggère fortement la médiation. Mieux, cette médiation parentale post-divorce a été institutionnalisée par la toute dernière réforme de droits de la famille. Désormais, tout différend entre ex-époux, notamment au sujet des enfants (garde, éducation, communication…) peut se voir résolu par la saisine gratuite d’un médiateur familial.

En amont, les époux fraichement divorcés auront œuvrés à la mise en place d’un plan parental, document officiel et obligatoire reprenant avec précision les détails de la vie de l’enfant, du calendrier de présence chez l’un ou chez l’autre aux modalités de prises de décision concernant l’éducation en passant par la répartition des frais non couverts par les pensions alimentaires et la gestion des situations exceptionnelles. Ainsi, plutôt que de parler de garde alternée où chacun décide indépendamment de son modèle éducationnel et des frais inhérents, on préfère aujourd’hui le terme de « coparentalité équilibrée ». Voilà qui permet aux divorcés de conserver leur rôle de parents à part entière, sans asymétrie. Selon les expériences déjà réalisée à ce sujet, la médiation familiale reprenant le plan parental officiel aurait permis d’apaiser de nombreux conflits. Jusqu’à 40 % des conflits post-divorce concernant les enfants se seraient ainsi réglés.

Tout simplement, en recentrant l’attention sur son enfant plutôt que sur soi et en comprenant es aspirations de l’autre… Bref, en faisant montre de plus d’empathie, tout simplement.